Les 12 projets d’architecture les plus attendus en 2022
- abdoualaoui92
- 9 janv. 2022
- 4 min de lecture

Où que nous soyons, nous sommes entourés de bâtiments, et donc de design : habitations, lieux de restauration, de travail, de loisirs, de culte... Depuis le début de la pandémie, il y a bientôt deux ans, il y a eu plusieurs changements dans la pratique architecturale : des collectifs tels que Design Advocates ou WIP Collaborative ont décidé de soutenir des communautés sous-représentées et de s’aider mutuellement, par exemple. Le design écologique, autrefois simplement tendance, est, lui, devenu un vrai sujet – pris au sérieux –, notamment le carbone incorporé (en raison des pénuries causées par l’état d’urgence, la production, les matières et la main-d’œuvre locales sont très demandées). Et les confinements successifs ont clairement mis en exergue la crise mondiale du logement. En se penchant enfin sur ces problèmes sociaux, l’architecture a adopté une approche plus réfléchie. Si les solutions ne sont pas encore arrivées à maturité, cette crise mondiale a suscité une curiosité nouvelle sur les moyens que l’industrie peut utiliser pour les atteindre. Les problèmes de taille exigent des solutions multidisciplinaires de grande envergure. Ces 12 édifices inspirants nous aident à entrevoir un tel avenir.
Le Nanjing Zandai Himalayas Centre à Nankin, en Chine, par MAD Architects

© courtesy of MAD Architects
Jadis l’une des quatre grandes capitales de la Chine, aujourd’hui mégalopole abritant quelque 9,3 millions d’habitants, Nankin accueille aujourd’hui le nouveau Zandai Himalayas Centre, un complexe polyvalent s’étendant sur 560 000 mètres carrés et constitué de tours, d’immeubles à faible densité, de sentiers et d’espaces verts publics. L’architecte Ma Yansong du cabinet MAD Architects a imaginé cet ensemble d’espaces commerciaux, d’hôtels, de bureaux et de résidences comme une petite station de ski moderne entourée d’imposantes montagnes. Au centre du complexe Himalayas Centre se trouvent des constructions basses traditionnelles avec toiture inclinée, qui s’intègrent dans un paysage de collines et d’éléments aquatiques artificiels, tandis que les bâtiments de métal qui les encadrent se composent de façades vitrées parcourues de lignes blanches évoquant la neige. Le concept du projet a été présenté à la Biennale d’architecture de Venise en 2014, où l’architecte avait expliqué son souhait de créer une « Shanshui City » à l’architecture moderne, s’inspirant de la vision chinoise d’une harmonie spirituelle entre l’homme et la nature. « Avec l’intégration d’espaces propices à la méditation qui permettent aussi aux résidents une immersion dans la nature, le lieu répond à tous les besoins de la vie moderne », explique l’architecte au sujet de son complexe, qui devrait ouvrir cette année.
La bibliothèque Far Rockaway Library dans le Queens, à New York, par Snøhetta

© courtesy of Snøhetta/Doug and Wolf
Après avoir été contraints de lire, étudier et faire leurs recherches sur un site temporaire depuis 2018, les habitants du quartier de Far Rockaway, dans le Queens, pourront bientôt profiter d’une nouvelle bibliothèque publique deux fois plus grande que la précédente. Ce nouvel édifice de 1600 mètres carrés signé par le cabinet Snøhetta, basé à Oslo et à New York, ouvrira ses portes cette année sur le site de l’ancienne bibliothèque, un bâtiment emblématique du quartier datant de 1968 qui a notamment servi de centre de secours humanitaire après le passage destructeur de l’ouragan Sandy, en 2012. Le lieu était devenu trop petit pour la communauté croissante, le cabinet d’architectes a par conséquent imaginé pour le remplacer une structure de deux étages dont la forme rectangulaire simple est couverte de verre fritté, dans un dégradé doré inspiré du ciel de Long Island. L’entrée forme un triangle tandis qu’un atrium en forme de pyramide inversée apporte de la lumière aux salles centrales. Du fait de sa localisation, le projet a été construit en conformité avec les nouvelles directives de la FEMA contre les inondations. L’idée est d’obtenir la certification LEED Gold et de travailler avec un artiste afin de créer des œuvres pour le site dans le cadre du programme Percent for the Arts de la ville de New York.
Le National Museum d’Oslo, par Kleihues + Schuwerk

© Courtesy of Iwan Baan/Kleihues + Schuwerk
Le plus grand musée de Scandinavie, réalisé par des architectes allemands, ouvrira ses portes en juin prochain. Conçu par l’équipe du cabinet Kleihues + Schuwerk, le National Museum of Art, Architecture and Design d’Oslo en Norvège est une structure de 54 000 mètres carrés qui réunit quatre musées en un (art historique et moderne, art contemporain, design et artisanat, et architecture) et qui abritera plus de 400 000 objets une fois le projet achevé. Son design rassemble deux bâtiments près de l’Hôtel de ville d’Oslo, créant ainsi une entrée qui permet aux visiteurs d’atteindre un parc à sculptures. Globalement à faible densité et de forme rectangulaire, son volume le plus haut est un hall en albâtre qui brille de l’intérieur la nuit. Ses autres façades sont couvertes d’ardoises norvégiennes et le chêne est le matériau privilégié pour ses intérieurs. Le projet est un pilote du programme de construction durable FutureBuilt de la ville d’Oslo, et a été conçu pour réduire les émissions de 50% par rapport à une structure de référence similaire.
La tour Merdeka 118 à Kuala Lumpur, en Malaisie, par Fender Katsalidis

© courtesy of Fender Katsalidis
Actuellement deuxième plus haut gratte-ciel au monde, le Merdeka 118 de Kuala Lumpur, en Malaisie, est construit sur l’un des sites historiques les plus importants de la capitale. Cette nouvelle icône architecturale est bâtie près du Stadium Merdeka où l’indépendance de la Malaisie a été déclarée en 1957. Conçue par le studio de design australien Fender Katsalidis, cette tour à vocation plurielle – résidentielle, commerciale et hôtelière – sera composée de 118 étages une fois terminée, pour une hauteur de 678 mètres, flèche comprise. Elle possèdera également une plateforme d’observation sur deux niveaux, la plus haute de toute l’Asie du Sud-Est. « Atteindre cette hauteur record est un bonus », déclare Karl Fender, architecte et associé fondateur du cabinet. La façade du gratte-ciel est un assemblage de losanges en verre faisant référence aux motifs de l’artisanat traditionnel malaisien, tandis que sa base mise sur un atout contemporain : un parc aquatique de 16 000 mètres carrés réalisé par Sasaki, cabinet d’architectes basé à Boston, et réservé aux piétons. « Nous sommes incroyablement fiers d’avoir participé à la création de cette tour, poursuit Karl Fender, et de ses nombreux atouts pour la communauté qui viennent enrichir l’un des sites culturels les plus importants de la Malaisie. »
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Article de admagazine
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